Arrivée à Beaumont à l’occasion de sa pension il y une vingtaine d’année, Noëlle Lecuyer s’adonne à sa plus grande passion : l’art, et plus particulièrement la sculpture de la terre cuite.
Nous avons rencontré l’artiste. Elle nous parle de sa vie, de sa passion et de ses projets.
Elle s’est installée à Beaumont à sa pension. Son intérêt pour l’art lui est venu par le dessin quand elle était enfant.
« Depuis que je suis toute petite je dessine, j’avais des cahiers, des crayons et j’y ai pris goût . »
Après ses études, Noëlle débute une carrière de professeur de dessin tout en dispensant des cours de céramique à Mont-sur-Marchienne dans la région de Charleroi. Bien qu’elle nous parle le plus souvent de céramique, Noëlle est aussi peintre depuis toujours, une discipline qu’elle avoue avoir délaissée, mais qu’elle essaie de reprendre. Véritable passionnée de terre cuite, elle sculpte des personnages et tente de renouveler son genre en y ajoutant du bois.
Pour elle, le plaisir vient de la création, elle aime, avoir des idées et travailler à les mettre ne pratique. Pour autant qu’elle s’en souvienne, Noëlle conserve ses idées dans une grande farde. Elle nous confie « Je vis toujours avec la création, ça ne me quitte jamais très longtemps… » L’inspiration lui vient des choses qu’elle voit, elle trouve ça très gratifiant de créer.
Ses influences ?
A ses débuts dans l’art, Noëlle a été influencée par l’art américain. Elle était une pionnière dans l’utilisation de l’acrylique. A l’époque, personne ne connaissait cette technique en Belgique.
Aussi, Noëlle participe à des ateliers d’arts plastique dans l’entité de Beaumont où les artistes exposent tous les ans à Barbençon. Selon elle, l’inspiration vient de l’entraide entre les artistes ; ils se conseillent mutuellement, se poussent vers la créativité.
« Nous aimerions être mieux soutenus.. »
A propos de l’état de la culture dans notre région, Noëlle regrette : « Je suis un peu déçue, je trouve que l’on a des difficultés, peut être liées au Covid, on ne reçoit pas d’aide c’est peut- être un manque de moyen pour la développer. Dans tous les sens où la culture va, on peut faire des choses, il y a une ouverture à faire dès l’école. »
Noëlle et son groupe d’artistes exposent parfois dans des salles. Elle confie que l’aide dont les artistes ont besoin, c’est de la publicité et des salles pour être exposés. Ces aides existent mais ne sont pas facilement atteignables.
Noëlle contribue au dévelopemment de la culture à Beaumont.
En effet, son cercle d’artistes va créer un panneau de deux mètres cinquante de long pour le grand feu de Barbençon, au printemps.
« C’est incroyable ce grand feu et cette ambiance avec les gosses qui dansent autour du feu ! »
« Je n’ai jamais fait de chose aussi grande depuis que je dessine, c’était un peu un défi. J’en ai fait un, puis deux, puis trois, une collègue en a fait deux, il y a maintenant cinq panneaux dans Beaumont » nous confie elle avec le sourire.
Vous avez peut-être vu les fresques de Charles Quint dans Beaumont. Noëlle en est l’auteure, en partie. Ces fresques sont réparties un peu partout dans les différentes entités. L’une d’elle est au centre ville. Elle représente la pendaison des trois Auvergnats. Les autres sont à découvrir au fil des promenades proposées dans l’entité.
Dorian Charles