Parviendra-t-elle à passer le cap? Rencontre avec son créateur.
La crise du COVID, ça n’a pas été quelque chose de facile et je pense que ça ne l’a été pour personne, nous confie Frédéric Chapon. Entre les changements de mesures, les annulations de spectacles et l’interdiction de se réunir, il a fallu… improviser.
Les ateliers d’improvisation ont commencé pendant la crise, en septembre 2021. Frédéric Chapon nous affirme avoir organisé des répétitions durant cette période de pandémie. Les enfants répétaient le mercredi de 18 heures à 19 heures 30 et les adultes de 20 heures à 22 heures. Son idée de départ, comme nous le confie Frédéric Chapon, était de créer 3 groupes : enfants, adolescents et adultes. La troupe d’adultes s’est très vite formée, les adolescents et les enfants, quant à eux, ont été réunis en un seul groupe composé d’enfants âgés entre 8 à 14 ans.
La troupe jouera-t-elle en 2022 ?
Une représentation était programmée dans le cadre du Télévie, fin octobre 2021 mais elle s’est vue annulée suite à la crise sanitaire. Notre interlocuteur nous confie qu’« avec le groupe des adultes, il ne serait pas impossible qu’on essaye d’en reprogrammer une pour mai/juin ou plus tard dans l’année. Cela dépendra de l’envie du groupe et de son évolution. »
Peut-on vivre du théâtre ?
« Malheureusement non parce que vivre de la culture, ce n’est pas possible. C’est plutôt une passion menée sur le côté » rétorque-t-il. Il envisage peut-être d’accorder plus de temps à ses ateliers mais n’espère pas en vivre. Cela fait une quinzaine d’année qu’il s’y consacre. Il était en recherche d’ateliers à proposer aux jeunes de 12 à 18 ans environ et nous confie être « tomber dedans ». Il a fini par coacher et arbitrer après avoir fait plusieurs représentations.
Comment la crise du COVID-19 a-t-elle été gérée ?
« La crise du COVID-19 n’a pas été quelque chose de facile et je pense que ça ne l’a été pour personne » affirme Frédéric Chapon. Il nous dit également avoir dû « jongler entre ce qu’on pouvait faire ou pas et ce qui était autorisé ou pas ». Les répétitions se font avec le port du masque, ce qui permet à la troupe de pouvoir s’exercer.
Quelle différence y a-t-il entre théâtre « classique » et théâtre d’improvisation ?
« La grosse différence » entre ces styles de théâtre réside dans la spontanéité. « Dans un théâtre classique, on va apprendre un texte, un rôle, on maitrise, on est mis en scène. Tandis que dans le théâtre impro, c’est la spontanéité, c’est le théâtre de l’instant. On vous donne un titre, une durée, une catégorie et vous devez jouer directement. Vous avez 20 secondes, il n’y a rien de préparé à l’avance. La seule chose qu’on peut répéter et qu’on doit acquérir, ce sont les codes, avoir envie de s’amuser et de passer un bon moment. »
Quelles sont les conditions pour intégrer la troupe d’improvisation de Beaumont ?
Aucun prérequis n’est nécessaire pour rejoindre la troupe, tout type de personnes est accepté. Il ajoute que « ce qui est important, pour les gens qui ont envie, c’est vraiment d’essayer, accepter de lâcher prise et de venir s’amuser. » Pour lui, la richesse d’une troupe réside dans les différences que chaque personne peut apporter de par son origine, son âge ou sa culture.
Retrouvez l’interview de Frédéric Chapon dans cet extrait sonore réalisé par Arsénia Piot.
Arsénia Piot
