Mais quelle galère !
C’est le mot que j’ai envie de crier pour décrire mon expérience de rédactrice dans ce web journal. Jamais je n’aurais imaginé devoir mener autant de démarches pour y arriver.
Au début, ça a l’air tout simple, mais non, détrompez-vous! C’est bien plus compliqué que cela. J’ai découvert toutes les émotions d’un journaliste, de vraies montagnes russes. Un jour stressé, puis excité, ensuite en colère, en désespoir, satisfaite et j’en passe évidemment. Mais surtout, beaucoup de travail en amont. Le travail d’équipe est primordial. Si nous étions restés seuls dans un coin, ce projet ne se serait jamais concrétisé.
Être journaliste, simple en soi ?
J’ai appris qu’être journaliste ce n’est pas uniquement poser des questions et attendre des réponses en retour. C’est également écouter l’interviewé, comprendre son point de vue, avoir une discussion avec ce dernier. C’est un échange entre personnes. Ça nous apprend la vie, à surmonter des obstacles en réfléchissant, en se posant les bonnes questions et surtout à créer une cohésion de groupe avec notre classe pour s’entraider mutuellement. En dehors de la difficulté technique du projet, j’ai réalisé que dans un journal web, il faut apprendre à surmonter des problèmes de la vie. J’ai été confrontée au décès inopiné d’une personne que j’avais interviewée. Cette personne m’a beaucoup aidé à concrétiser mon article. C’est quelqu’un qui était également très actif dans ma ville, je me devais de lui rendre hommage à ma manière.
Une action citoyenne
La section audiovisuelle, c’est carrément une option citoyenne. Ce que j’ai appris durant mon cursus scolaire au sein de cette option, ce n’est pas seulement à manier une caméra, un appareil photo ou même des logiciels de post production.
C’est avant tout apprendre à gérer son temps, apprendre des autres mais également de soi, être créatif, motivé et surtout à ne pas manquer de courage et de détermination.
J’ai également dû me surpasser. Étant timide de base, j’ai appris à gérer mon stress lors des interviews, tournages ou autres. J’ai compris que dans une interview se canaliser est important pour l’autre personne. Si je montre mon stress, je risque de l’impacter de manière négative. Au début, c’est compliqué de comprendre que faire des fautes, bégayer ou ne pas se faire comprendre correctement arrive à tout le monde et ce n’est pas un méfait, une catastrophe ou un cataclysme, c’est humain.
Une leçon pour l’avenir
Réaliser un webjournal, m’a appris à faire un travail sur moi-même. Je me suis endurcie et nous avons tenté de donner le meilleur. Grâce au webjournal, j’ai compris que la culture est partout, y compris à Beaumont. Il suffit sans doute de la chercher un peu ou de lui donner une vitrine plus prestigieuse.
Eva Gérard