La culture, c’est difficile à définir. C’était un des premiers constats de notre première réunion de rédaction. Nous ne savions pas clairement ce qu’était la culture. Google nous donne la définition suivante : “La culture, dans son sens le plus large, est considérée comme l’ensemble des traits distinctifs, spirituels et matériels, intellectuels et affectifs, qui caractérisent une société ou un groupe social. Elle englobe, outre les arts et les lettres, les modes de vie, les droits fondamentaux de l’être humain, les systèmes de valeurs, les traditions et les croyances.”
Certains s’en tiennent aux arts et aux lettres, d’autres y englobent les traditions, le folklore, les modes de vie voire le sport. Et selon la définition sur laquelle on s’accorde, les activités culturelles sont alors nombreuses ou restreintes. À Beaumont, la tendance vise à englober un peu tous les aspects et ainsi considérer que le secteur se porte bien.
La culture : une histoire d’argent
La culture a un coût, il faut un centre culturel ou un lieu équipé de matériel adapté à toutes sortes de représentations. Il faut des gestionnaires et du personnel d’entretien. Tout ça coûte cher à une commune mais, ça ne rapporte pas d’argent. On pourrait donc se demander quel est l’intérêt de promouvoir la culture dans une petite ville.
Un intérêt évident
L’intérêt à développer la culture en campagne est pourtant évident : permettre une ouverture d’esprit, établir des connexions sociales, échanger avec pleins de gens et refaire le monde, s’échapper de son quotidien le temps d’un spectacle… Tout ça, c’est très important pour une société, une ville, un pays, c’est en partie ce qui fait sa richesse.
Attirer les foules en campagne
Comme le fait ressortir notre sondage, les gens préfèrent se déplacer dans les grandes villes pour assister à des évènements culturels plutôt que dans leur commune. Ne faudrait-il pas, dès lors, travailler sur la communication ou sur l’organisation générale des événements pour offrir des événements proches de chez soi ? Oui, à condition, disent les autorités, que le public suive car le budget est limité et les foules ne se déplacent pas facilement pour des artistes peu connus. Les grandes villes ont plus de budget et peuvent donc organiser de plus grandes manifestations culturelles, avec des artistes plus connus.
La Covid-19 est passée par là
La Covid-19 a bien sûr eu un impact sur la culture, les événements étant interdits pendant près de 2 ans. Il y a eu des relâchements, mais toutes les interdictions et les règles strictes ont découragé pas mal de monde à organiser des événements culturels ou y participer. Les pouvoirs publics ont aussi eu d’autres problèmes à gérer. Par exemple à Beaumont, le centre culturel a été utilisé comme centre de vaccination, ce qui l’a rendu inutilisable pour des événements culturels.
La culture n’a jamais été une priorité à Beaumont
La culture a souffert d’un manque de considération par les édiles communales jusqu’à présent. Ce choix de la culture a pourtant été posé il y a près de 20 ans à Sivry-Rance, une commune rurale voisine, bien plus isolée que Beaumont. Résultat, un centre culturel performant, plus grand, qui accueille une multitude de représentations culturelles. A Beaumont, c’est le centre sportif qui est très grand et très performant… une simple question de priorité politique.
Noah Hautier